La limite des données financières dans le contrôle de gestion
il est nécessaire de mesurer la performance autour de quatre axes. Certains auteurs critiquent vivement, dès l’apparition de leur carte équilibrée de performance, traduction faite par Patrick Gibert de la Balance Scorecard, la très large prépondérance des données financières, majoritairement issues de la comptabilité, parmi les indicateurs de performance des entreprises.
Cette critique est émise à juste titre car ces données financières souffrent majoritairement de retraitements et d’intégrations imposés par les conventions comptables. Elles ne reflètent pas toujours la réalité économique, bien que des mesures aient été prises pour aller dans ce sens avec l’obligation de publication en normes IFRS1.
En outre, les données financières ne reflètent nullement la valeur ajoutée générée par le capital intellectuel, composé des connaissances et du savoir-faire du personnel et les biens immatériels aussi importants que les données financières. Les biens immatériels peuvent être la notoriété, l’image de marque de l’entreprise. Les managers identifient les segments de marché visés par leur département, ainsi que des indicateurs de performance sur ces segments ciblés au vue de la stratégie adoptée. Cet axe regroupe donc plusieurs indicateurs génériques et intermédiaires basés sur la relation avec le client. Le but recherché est de répondre précisément à leurs besoins afin de les fidéliser et donc de pérenniser l’entreprise. Parmi ces indicateurs, aussi appelés « indicateurs pilotes » du fait de leur extrême importance dans une vision moyen – long terme, on peut retrouver les résultats des enquêtes liés à la satisfaction et la fidélisation de la clientèle, l’apparition de nouveaux clients, la rentabilité par catégorie de clients, la part de marché sur les segments ciblés, la pertinence de la prestation offerte aux clients ciblés, le type de processus par lequel nous délivrons nos biens et services à ce type de client afin de l’améliorer en permanence. Nos indicateurs devront aussi nous permettre une segmentation fine de nos clients en fonction de leurs besoins en vue de répondre précisément à leurs attentes. Pour exemple, certains porteront l’intérêt sur la ponctualité lors de la livraison alors que d’autres seront plus intéressés par la capacité d’innovation.
La mauvaise performance dans cet axe se traduit ainsi en un indicateur de déclin futur même si elle ne se répercute pas sur les résultats financiers en cours, c'est pourquoi c'est une donnée importante en contrôle de gestion.
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